Mobilisation contestataire et traditions festives ...
Mobilisation contestataire
et traditions festives
13 Le 7 février 1931, Marius Dubois dénonce dans les colonnes du Semeur « un monstrueux acte de fascisme » [1].
Dix jours plus tôt, Gabriel Gonzales a été inculpé pour vol et destruction de titre privé et placé sous mandat de dépôt[2]. La compagnie minière l’accuse d’avoir volé dans ses coffres le bail locatif de son père, pour s’approprier les terres cultivées par ce dernier jusqu’à sa mort. Le père Gonzales avait loué, pendant 17 ans, un petit terrain à la compagnie, après des années de travail comme ouvrier agricole [3]. Le jeune maire se défend d’avoir pénétré dans les locaux de la mine et dit avoir détruit un bail non signé, trouvé dans les papiers de son père. L’accusation ne semble guère solide et la procédure, en tout état de cause, disproportionnée par rapport au délit dont on l’accuse. Des perquisitions sont lancées par le procureur de Tlemcen à la mairie et au domicile de Gonzales, et ce dernier est remplacé dans l’exercice de ses fonctions par son premier adjoint[4].
Notes :
[1] Marius Dubois, « Un monstrueux acte de fascisme », Le Semeur, 7 février 1931, p. 2.
[2] Lettre du procureur de la République au préfet, Tlemcen, 26 janvier 1931, ANOM, Oran, 96.
[3] René Gallissot et Fouad Soufi, « Gonzales Gabriel », dans René Gallissot (dir.), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, op. cit., p. 307-308.
[4] Rapport du préfet au Gouverneur général de l’Algérie, Oran, 30 janvier 1931, ANOM, GGA, 2CAB1.