Culture
Les salles obscures et le théâtre …
★★★
450 salles de cinéma existaient au lendemain de l’indépendance, aujourd'hui, il n’en reste qu’une petite quinzaine, particulièrement dans les grandes villes, mais oubliées du public qui a perdu l’habitude d’aller voir des films en salle, depuis belle lurette.
Des salles qui ont perdu leur vocation ou abandonnées carrément, devant l'indifférence de responsables qui n’ont rien à voir avec le septième art et le monde des arts et de la culture, en général.
Beaucoup a été dit, plusieurs rapports établis et reportages réalisés pour dévoiler l’état désastreux de ces salles mais le chaos du cinéma dans notre pays d'une part, et celle de la production théâtrale, par ailleurs, reste sans réponse face à une instabilité politique et au silence du Ministère de la Culture.
Béni-Saf est, du reste, logée à la même enseigne et demeure, elle aussi, victime de ce silence aussi redoutable ...
Peut-on lutter contre ce chaos ? - aujourd'hui, que nous avons deux secrétariats d'État, l'un, chargé de l'industrie cinématographique et l'autre, chargé de la production culturelle, confiés à des hommes du domaine.
Je pense en ce moment à Monsieur Ahmed BEDJAOUI, producteur et historien du cinéma et sa fameuse émission «Télé Ciné-club», que nous savourions des décennies de sacerdoce dédié au cinéma algérien et universel ...
Rendons-lui hommage.
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Ahmed Bedjaoui :
« Pour moi l’Algérie a perdu le sourire en oubliant son cinéma …»
Ahmed Bedjaoui, producteur algérien
et historien du cinéma.