Béni-Saf Bl@di

Béni-Saf Bl@di

Sidi-Boucif, saint patron de la Ville de Béni-Saf ...

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Sidi-Boucif, du nom de ce saint homme où un dôme ou qoubba a été érigé à sa mémoire,

Un monument de forme carrée, surmonté d'une coupole, à la mémoire de Sidi-Boucif, le saint patron de la ville, un personnage vénéré, servant de lieu de pèlerinage ou de cérémonies religieuses, une coutume connue, remontant à une époque très reculée, des visites au sanctuaire qui se font à des dates cruciales ou selon le besoin, consistant à faire le tour de la qoubba, dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, puis vient le tour des invocations religieuses et les prières adressées au saint, qui, pour débarrasser son fils du mauvais œil, qui pour guérir une stérilité ou bien encore réussir aux examens scolaires ou tout simplement pour s’attirer la bénédiction du Saint homme ... Des coutumes bizarres, restées jusqu'ici sans explication.

 

Le culte des saints est une coutume, non seulement dans la région mais partout ailleurs. Le paysage qui s’offre à nous, en visitant le pays est particulièrement riche en sanctuaires et tombeaux de saints vénérés qui contiennent les restes d’hommes savants, ou faiseurs de miracles qui, à travers les âges, leurs tombeaux sont entretenus avec idolâtrie et presque devenus des sanctuaires vers lesquels se tournent souvent de nombreux fidèles, surtout les femmes. L’influence de ces sanctuaires, aussi bien locaux que les autres, célèbres dans tout le pays. On en trouve un peu partout dans les quartiers, les localités et les villages, en pleine campagne, au bord des chemins, dans les vergers ou encore dans les cimetières, Sidi Brik, Sidi Moussa, Sidi Mehdi, Sidi Ouriache, Sidi Safi, Sidi Mohamed et bien d’autres. La population autochtone à l’instar des populations du reste du pays, du moins les plus attachés à ce rite, se mettaient sous la protection de ces saints pour chercher leur bénédiction, la baraka, des saints auxquels on attribue souvent toutes sortes de "miracles" qui ont donné lieu à de nombreuses croyances populaires, ancrées dans l’esprit de beaucoup de gens.

 

Des lieux du genre que l’on retrouve à Tlemcen, Sidi Boumediene, un mystique, un grand savant au XIIe siècle dont le mausolée reste l’un des monuments les plus visités de Tlemcen, à Oran, Sidi El Houari, vénéré et réputé pour son érudition, dont le plus vieux quartier de la ville porte son nom, et dont le mausolée est très fréquenté par les oranais et reste toujours le premier lieu à visiter du passager ou du nouveau résident, comme à Alger, Sidi Abderrahmane At-Thaâlibi, penseur et théologien musulman, saint patron de la ville d’Alger, qui draine des foules, de la nouvelle mariée à l’infortuné, de celui qui espère à celui qui attend mais le lieu était aussi prisée par les écrivains, les poètes et les peintres occidentaux, ou bien encore la zaouïa de Sidi Rached, intouchable et sacrée aux yeux des Constantinois, et la ville et la contrée de Sidi Bel Abbès qui doivent leur nom à ce saint personnage musulman, Sidi Bel Abbes El Bouzidi, le saint patron de la ville, Lalla Maghnia, sainte qui a donné son nom à la ville et bien d’autres encore à travers le pays.

 

Par Omar BRAHAMI, 2016
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Montage vidéo : Omar Brahami, 2020

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Béni-Saf bladi
Publié par Omar Brahami25 février, 18:26


28/02/2020
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